Edito…

Patrick Le Guen-Phal


J’ai à cœur de partager mon cheminement artistique à celles et ceux qui ont découvert ou ont peut-être l’intuition que l’image photographique, au-delà de ce qu’elle montre dans l’évidence de ce qu’elle représente, est porteuse d’un ‘je-ne-sais-quoi’ qui parle… Ce ‘je-ne-sais-quoi’ je l’ai nommé ‘Imparaître’. Concept né, forgé dans la confrontation de mon travail photographique avec les réflexions, questionnements qui en ont découlé.

Parce que la photographie suscite l’imagination, laquelle suscite à son tour la pensée, j’aime déployer par l’écriture les multiples échos que l’image y fait naître. C’est une manière pour moi d’entrer un peu plus dans la puissance évocatrice de la photographie, dans sa mutiplicité signifiante. J’ai appelé ces petits moments songeurs, parfois introspectifs ‘Les Heures’, par malice, en référence à la liturgie des Heures de l’Eglise. Ces Heures, expressions de ma liturgie très personnelle, célèbre en quelque sorte l’émergence fugace et sans bruit de l’Imparaître dans l’image photographique.