L’Œil du dedans…

L’ŒIL du dedans, c’est le voir en sa nudité primitive, la pure intuition de l’Ouvert, en un lieu qui n’est pas un lieu, en un espace en-deçà de l’espace où se côtoient le fini et l’infini, l’ordinaire et le poétique.

Allant à contre-courant des impératifs technologiques et mondains, la photographie m’amène depuis quelque temps à épurer mon regard, à le ‘désinstruire’… pour réapprendre à voir.
Je trie, élague ma production, me remets à l’ouvrage, appareil en bandoulière, essayant de parcourir un monde neuf avec le regard pur de l’enfant ou du sage qui ont en commun la capacité de voir au contact du réel ce que l’œil savant ne sait plus voir.

L’ŒIL du dedans désigne également, plus prosaïquement parlant, le dispositif interne électro-mécanique de l’appareil photographique – prolongement du regard – qui, au sein de la chambre noire, capte et transfert sur un support (film ou carte mémoire) l’image du monde.